Le programme « Rénovons collectif » a effectué, avec l’IFOP, un sondage sur le comportement des copropriétaires vis-à-vis de la rénovation énergétique. Cette étude tient notamment compte du contexte actuel marqué par la crise énergétique. Elle considère également l’entrée en vigueur des premières mesures de la loi Climat et résilience. L’objectif est d’identifier et d’activer les solutions idéales pour favoriser la rénovation globale des copropriétés.
La rénovation globale moins sollicitée par les Français
Jusque-là, les chiffres montrent toujours que les Français privilégient les petits gestes plutôt que la rénovation globale. En effet, 59 % des sondés déclarent préférer réaliser des petits gestes ou une rénovation partielle afin de consommer moins d’énergie.
En effet, seulement 20 % des copropriétaires ont déjà réalisé ou vont réaliser une rénovation globale. Parmi eux, 13 % prévoient d’effectuer ce type de travaux dans les deux prochaines années.
Selon ce sondage, les copropriétaires sont notamment découragés par le coût et les démarches complexes imposées par la rénovation globale. De ce fait, ils choisissent la facilité en ne réalisant que des petits gestes. Pour autant, 35 % des copropriétaires ont déjà été sensibilisés par le syndic de copropriété de leur immeuble. Comme on peut le constater, le chemin est encore long vers la rénovation globale.
Des attentes importantes en termes de rénovation globale des copropriétés
Toutefois, il ressort aussi de cette étude que les copropriétaires sont fortement intéressés par la rénovation globale. Réduire de 50 % sa facture d’énergie est l’une des principales motivations pour entreprendre d’importants travaux. Notons qu’il est vraiment possible de faire baisser sa consommation énergétique. Dans cette optique, les bâtiments anciens devront être convertis en bâtiments basse consommation grâce à des travaux performants et complets.
Quant aux petits gestes, ils n’assurent pas une baisse structurelle et massive de la consommation énergétique d’une copropriété. Par ailleurs, les rénovations partielles aboutissent souvent à un effet contraire. Elles peuvent empêcher d’atteindre une performance « bas-carbone » et une baisse de la consommation énergétique.
En quoi consiste une rénovation performante ?
Malgré une forte tendance vers les petits gestes et les rénovations partielles, l’appétence pour la rénovation globale paraît élevée. Cette situation est liée à une communication renforcée de la part de nombreux acteurs de l’immobilier. Ainsi, les copropriétaires doivent considérer la rénovation globale comme une priorité et une véritable solution durable. Elle contribuera grandement à l’atteinte des objectifs de neutralité carbone du pays.
- isolation des murs, des planchers bas,
- isolation de la toiture,
- remplacement des menuiseries extérieures,
- ventilation,
- production de chauffage et d’eau chaude sanitaire ainsi que les interfaces associées.
Toutefois, la loi prévoit des dérogations en fonction des contraintes techniques, architecturales ou patrimoniales. De même, les coûts des travaux doivent être en rapport avec la valeur du bien. Il en est de même pour les bâtiments dont l’étiquette énergétique se classe en F ou G.? Enfin, une rénovation énergétique performante est qualifiée de globale en copropriété lorsqu’elle est réalisée dans un délai maximal de dix-huit mois.
Les différentes raisons qui incitent les copropriétaires à sauter le pas
D’une part, les copropriétaires occupants seraient incités à prévoir une rénovation globale par intérêt. Effectivement, « la division par deux de la facture énergétique » (80 %) et « la hausse des prix de l’énergie ou la crainte de rationnement » (79 %) sont assez persuasives.
D’autre part, les copropriétaires bailleurs seraient surtout poussés par l’application de la loi Climat et résilience. Ces derniers craindraient une baisse de valeur de leur bien et une interdiction de le mettre en location.
Malgré cela, près d’un bailleur sur deux (49 %) n’a aucun projet de mener des travaux dans les deux prochaines années. Toutefois, selon une étude des notaires de France, la performance énergétique des logements influence les prix et les décisions d’achat. Elle montre explicitement la valeur verte des logements.
Des accompagnements plus simples pour favoriser la rénovation globale
Pour 50 % des copropriétaires occupants et bailleurs, des solutions et des accompagnements plus simples les inciteraient fortement ou beaucoup à passer le cap de la rénovation globale.
Ainsi, il est faut mettre au point des offres en rénovation énergétique des accompagnants (AMO, sociétés de tiers financeurs). Or, dans ce domaine, la communication est centrale. La perception pourrait alors changer en consultant des témoignages de copropriétaires. De fait, la valorisation des réalisations réussies pourrait changer la donne. Cela permettrait d’ailleurs de prouver que la rénovation globale n’est pas si onéreuse ni compliquée à mettre en œuvre.
Les syndics de copropriété doivent également s’impliquer davantage face à cet enjeu. D’ailleurs, dans ce sondage, ils sont perçus comme peu impliqués. Pour y remédier, le programme « Rénovons collectif » a élaboré une nouvelle offre de formation gratuite dédiée aux syndics. Puisque cette formation gratuite permet d’augmenter la pro-activité de ces professionnels sur ce sujet. Elle les aide à maîtriser les spécificités de la rénovation du parc de l’habitat collectif. Rappelons que ce programme est porté par notre partenaire Île-de-France Énergies.
* Ce sondage a été réalisé entre le 21 et le 23 septembre 2022 auprès d’un échantillon national représentatif de 1001 copropriétaires dont 879 copropriétaires de leur logement principal et 250 bailleurs.