La Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) livre son baromètre mensuel du mois d’octobre 2022. Il ressort de cette étude que le marché de l’immobilier ancien se modère. La hausse des prix des logements s’est atténuée à l’échelle nationale, malgré des disparités observées à Paris et en province. Ce baromètre s’intéresse à d’autres points importants, dont la capacité d’achat immobilière des ménages français.
Vers une accalmie du marché de l’immobilier ancien
Depuis septembre 2021, le volume de transactions dans l’immobilier ancien recule légèrement sur douze mois glissants. En effet, il s’établissait à moins de 1 200 000 ventes au niveau national. Cependant, cet indicateur connaît une légère augmentation sur un an au 30 juin 2022.
Ainsi, on constate que le marché du logement a tendance à se modérer pour de multiples raisons dont :
- la hausse des taux de crédits immobiliers (+5,9 % en août) ;
- le ralentissement de la hausse des prix depuis avril.
Tout cela s’inscrit dans un contexte économique incertain et instable avec la tendance inflationniste et la crise de l’énergie.
Un léger ralentissement de la hausse des prix de l’immobilier ancien
En France, les prix de l’immobilier ancien ont progressé de +6,7 % sur un an au 1er octobre 2022. Toutefois, cette augmentation était de +8,2 % au 1er avril. Il y a un écart de 1,5 point sur six mois. D’ailleurs, Paris accuse une baisse de prix de -2,7 % sur un an.
Dans le reste du pays, les hausses des prix se poursuivent en revanche. Les prix ont seulement augmenté de +2,4 % en banlieue parisienne et de +3,6 % dans les plus grandes villes de province.
“En dehors de Paris, où ils poursuivent leur baisse, les prix augmentent à peu près partout sur le territoire sur un an. Toutefois, ils augmentent moins vite en banlieue parisienne et dans les grandes villes de province que dans le reste du territoire.” – Jean-Marc TORROLLION, président de la FNAIM.
En province, la hausse des prix de l’immobilier ancien est plus significative (+7,8 % en moyenne). Cela démontre les tendances apparues depuis la crise de la COVID-19. Dans la façade ouest, les prix des logements continuent de progresser significativement (+10 % et plus). Parmi les 70 grandes villes étudiées, la moins chère en termes d’immobilier est Saint-Étienne. Dans cette ville, le prix moyen du m2 était de 1 472 euros et le loyer de 8,1 euros au 1er octobre.
Une baisse potentielle de la capacité d’achat immobilière des Français
Au niveau national, la capacité d’achat immobilière des ménages français se maintient à un niveau élevé. Cela s’explique au fait que les taux des crédits ont conservé leur niveau bas et que les revenus des ménages ont augmenté régulièrement.
Cependant, aujourd’hui, la hausse des taux pourrait affecter cette capacité d’achat immobilière. Dans certaines grandes villes de France, les ménages affichent un pouvoir d’achat immobilier inférieur à l’historique. Celui-ci paraît d’ailleurs atteindre ses limites sur le marché de l’immobilier ancien.
Divers autres faits à suivre sur le marché de l’immobilier français
La crise liée à la pandémie a perturbé le phénomène de métropolisation déclenché en 2010. Désormais, les ménages se tournent davantage vers les maisons. Ils décident de déménager dans les villes moyennes, les communes balnéaires ou les zones rurales. Le marché de l’immobilier ancien semble ainsi prometteur en dehors des grandes villes.
Rappelons également les évolutions du marché du logement depuis quelques années. Depuis 2016, le marché se montre dynamique grâce à une baisse significative des taux de crédits immobiliers.
Depuis la crise sanitaire, le marché est d’ailleurs soutenu par la hausse de l’épargne réalisée par certains ménages. Sur cette période, une forte progression du volume de transactions est constatée par la FNAIM. En 2021, on a, en effet, atteint un record en termes de nombre de ventes dans l’immobilier ancien (1 177 000 unités).
Retrouvez notre chaîne Youtube